Les tables décennales, créées en 1793, constituent une précieuse ressource pour les généalogistes et les historiens. Bien que leurs premières années, de 1793 à 1802, soient marquées par des lacunes, elles se généralisent partout dès 1803.
Ces tables décennales (TD) résument les informations essentielles contenues dans les registres d’état civil. Établies tous les dix ans, elles suivent généralement l’ordre des événements clés : naissances, mariages et décès. Cependant, il est important de noter que cet ordre n’est pas toujours strictement respecté.
Au départ, ces tables étaient souvent classées par ordre alphabétique global, de A à Z, sans sous-classement des noms à l’intérieur de chaque lettre. L’ordre alphabétique, lui-même, pouvait être altéré avec certains noms pouvant apparaître sous une autre lettre ou encore les noms avec particules (de, du, le, la…) qui ne sont pas forcément classés à la lettre de la particule, mais peuvent se trouver à la lettre du nom de famille : De Gaulle peut se trouver à la lettre D ou à la lettre G. Notez qu’il pouvait y avoir des “oublis” qui étaient habituellement répertoriés à la fin des tables.
Les généalogistes trouveront ces tables décennales extrêmement utiles, car en quelques dizaines de minutes, ils peuvent retrouver tous les actes concernant leurs ancêtres et ensuite consulter les registres correspondants. Initialement inscrites à la fin des registres pendant les premières décennies, ces tables ont ensuite été consignées sur des feuillets séparés, facilitant ainsi leur accès.
Ces précieuses tables décennales constituent donc une passerelle inestimable vers les registres d’état civil, permettant aux généalogistes de retracer l’histoire d’une famille avec aisance et rapidité.
Grille de lecture des Tables Décennales
Avant tout, pour rechercher un individu dans une TD il vous faut connaître la commune dans laquelle a eu lieu l’événement. À défaut, tentez de cibler une zone géographique et recherchez dans les tables des différentes communes. Il n’est pas rare qu’une personne se soit mariée dans la commune voisine où est originaire sa future.
Jusqu’au XIXe siècle, nos ancêtres étaient peu mobiles et naissaient, se mariaient et mourraient dans le village (ou aux alentours) . Cela se corse avec l’exode rural !
Comme nous l’avons vu, les Tables Décennales sont classées par ordre alphabétique, mais il n’y a pas forcément de sous-classement. De plus, dans les premières décennies, les listes étaient présentées par année.
- Les dates sont celles des actes et non de l’événement. Elles peuvent être remplacées par l’abréviation do, “dito” qui signifie “de même, déjà dit”.
- Les mois peuvent également être écrits en abrégé : 7bre pour septembre, 8bre pour octobre…
- Un numéro de folio (numéro de feuille du registre) peut remplacer les dates : fo 5 ; fol. 5
- Pour les TD des mariages, le classement est fait par le nom de l’époux. Il arrive que le nom de l’épouse soit absent.
- Nous pouvons rencontrer des erreurs dans les relevés des actes, oubli d’un acte, erreur dans la date ou mauvaise orthographe du nom.
- Dans les TD des décès, il convient de rechercher le nom de jeune fille d’une femme et non son nom d’épouse.
Où les consulter
Les Tables décennales sont conservées indéfiniment dans les mairies qui doivent verser le double aux greffes des tribunaux judiciaires. Ces archives du greffe sont ensuite versées aux archives départementales après 75 ans. Les archives départementales doivent les conserver indéfiniment.
Les communes de moins de 2000 habitants peuvent verser leurs archives aux AD. Beaucoup de services d’archives départementales ont numérisé et mis en ligne les Tables Décennales jusqu’à 1922.
Bon à savoir
Les Tables décennales sont communicables sans délai.
Retrouvez les coordonnées des archives départementales en consultant notre carte interactive, ou en parcourant les ressources généalogiques.
Pour trouver les coordonnées d’une mairie, consultez l’annuaire mis à disposition sur service-public.fr
Pour aller plus loin :